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Décallages Horaires Mobilité : le non-choix
Section CTC Annecy

Décallages Horaires Mobilité : le non-choix

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Absurditié et Incompréhension ! Comment définir autrement ce que vivent les agents du CTC ? L’explosion des horaires, de dix brigades sur quinze est en passe de contrarier l’organisation du quotidien d’environ 80% du personnel au nom de la rentabilité et d’une modernisation des équipements. Pour ce qui concerne la baisse du trafic, c’est la méthode « ÉUOC », (COUÉ à l’envers) qui consiste donc à forcer le trait catastrophiste pour laisser le champ libre à toutes les rigueurs managériales et gestionnaires.

Nul n’est tenu de partir, cependant vingt personnes seront déjà surnuméraires dès la mi-septembre. Dans un maëlström de chiffres et d’unités de mesures varièes, dont les élégantes « pétées » (P.T.), tandis que la direction fixe les règles et incontournables, il reviendrait aux organisations syndicales de se débrouiller pour rendre digeste et acceptable la soupe infâme.

*Faut-il croire que la direction dispose de « partenaires » sociaux disponibles pour négocier l’inacceptable. Pour la CNT, la mise en place des horaires imposés par la Détap pourrait largement être différée à 2012. A quoi bon créer ces nouveaux horaires sinon dans le but premier de réduire les effectifs... Le prétexte fallacieux consistant à vouloir faire croire que ce sont des horaires « PIC » est mensonger car après vérification, il s’avère qu’aucune plateforme ne fonctionne sur ce modèle d’organisation. L’élimination des horaires classiques aurait pu et dû être évité, la majeure partie des agents de ces brigades sont en âge d’attendre la retraite dans celles-ci sans perturber le service.

Les horaires déjà modifiés en septembre 2009 ont permis de récupérer un nombre sûrement impressionnant de journées de travail par le vol de nombreux repos de cycle. Le gain de productivité n’a jamais fait l’objet d’aucune communication ni d’aucune reconnaissance... Les agents constatent que la chasse aux temps morts est ouverte depuis de longs mois et que cela ne suffit pas aux appétits des dirigeants qui dépensent *une énergie folle dans un pléthore de réunions et autres « brain storming » pour des raisons qu’il serait stupide de croire vaine. Pour la base, les dégâts psychologiques sont nombreux et difficiles à illustrer. Comme les animaux malades de la peste, tous sont touchés même s’ils ne meurent pas tous. Chacun a intégré la dimension d’instabilité qui menace désormais...

Et il faudrait afficher un dynamisme et un optimisme souriant !

*Difficile pour nous de partager les analyses et moyens mis en oeuvre pour une amélioration de la qualité de service et du J+1, tels que ceux dictés par le directeur de la DOTC, la mobilisation attendue ne sera peut-être pas celle qu’il attend de nous !

*Chacun a des vues personnelles de la vie et de son rapport au travail, comment les organisations syndicales dignes pourraient-elles coopérer avec la direction dans la mise en place de nouvelles contraintes ? Autant de divergences d’opinions et d’intérêts ont besoin de délais de dialogues largement supérieurs à ceux qui sont imposés aujourd’hui. Par ailleurs, ce n’est pas parce que les choses sont dites qu’elles sont entendues ou qu’elles produisent un effet. Le dialogue est toujours bordé par les incontournables, qui s’effacent parfois si la Poste y trouve quelque avantage, plus rarement le personnel. C’est un genre de monologue de sourd... Le paquet est ficelé et quasi scotché, tout ce qui est discutable réside dans le détail de moments de pauses, de menus arrangements, des critères de priorités de nominations au sein des brigades. Le surnombre imprécis mais clair, il est latent, chacun ignorant son sort. Cependant, il faudrait être quiet et motivé en attendant le couteau du boucher.

*Ainsi en ont décidé quelques uns d’entre-nous qui vont opérer un « retour à la distribution », devenant ainsi « acteurs et actrices de leur mobilité ». Tu parles... !

Pour cela de nombreux points sont à définir car, tandis que certain(e)s sont déjà dans les starting-blocks, le volet social est reporté au début 2011. Le compte rendu de la réunion plénière du 07/06/2010 fait état de ceci : « Seuls les surnombres identifiés à l’issue du processus et des appels à candidature devront quitter le centre et feront l’objet d’un reclassement. »

*La formule est un peu floue mais contient les ferments de perspectives qui pourraient changer la donne de ceux qui atterriront dans les PDC (Plateformes de Distribution du Courrier). Cela pourrait concerner l’accès à la vente de quartier dans des conditions plus favorables (priorité, report d’examen de tri, règles d’ancienneté). Certains bureaux très déficitaires ont bloqué des postes pour accueillir les « reclassés ». Les facteurs sur place épongent comme ils le peuvent les déficits chroniques de personnel. Ne soyez pas doublement pigeonnés. Les conditions de départ doivent être sérieusement négociées, non pas individuellement, mais pour un collectif de néo-facteurs. Les niveaux d’indemnisation varient beaucoup d’une DOTC à une autre. Nombreux sont ceux, parmi les agents du CTC, qui n’ont jamais connu la distribution, ses rares avantages comme ses nombreux aléas. Aux amateurs qui rêvent de calendriers, mettez un boisseau dessus, de longues heures de galère vous en séparent. En attendant, préparez vous à vous battre pour vous les faire payer... non pas les calendriers mais les heures sup’ à venir ! Là aussi la malhonnêteté est de mise et il est cette fois plus commode d’être auxiliaire de droit privé que fonctionnaire pour faire valoir ses droits, les tribunaux de Prudhommes étant plus réactifs sur ce travail dissimulé que sont les heures supplémentaires non payées.

Revenons à nos horaires CTC... A la question plusieurs fois posée :« Les agents devront-ils tous postuler sur leur poste ou dans la brigade de leur choix ? » Aucune réponse n’a été apportée, alors que ceux-ci devraient s’être déterminés avant les congés d’été !!! Il y a une certaine forme de folie dans la méthode. Dans le même registre, le volet social est prévu en 2011, alors à quoi bon opérer des bouleversements sur les horaires tandis que d’autres réorganisations sont programmées d’ici 2012 ? Pourquoi, sinon pour dépouiller pan par pan le centre de tri de ses différents chantiers ? Les promesses de PIC sont incroyables, nous nous acheminons plutôt vers une PPDC avec en corollaire, son maigre cheptel d’employés, le mot est pesé car l’abattoir n’est pas loin...

N’y aura-t-il aucun baroud d’honneur avant de laisser nos cadres empocher leurs parts variables en vertu (!) des objectifs atteints ?

N’attendons d’eux aucune empathie, ce ne sont qu’un empilage de marteaux et d’enclumes qui frappent et pèsent de toute leur masse sur la base et les coûts salariaux en dégageant le plus de profits possibles pour allécher les actionnaires potentiels, déjà tapis dans l’ombre, le festin se profile sur le dos des cadavres exquis et anonymes à venir.

Je le répète : * et *